L’extérieur des portes est recouvert par un placage en plastique bleu. A l’intérieur, se trouvent plusieurs compartiments et objets, qui évoquent l’esthétique d’un laboratoire. Au centre, trois écrans de télévision nous font face : deux petits écrans identiques sont placés au dessous d’un plus grand.
Les trois vidéos ont été réalisées avec une exigence cinématographique. Le grand écran présente une vidéo tournée au Botswana, dans un paysage désertique au cœur du monde rural, qui interagit avec les deux autres, mettant en scène des acteurs et une chimiste dans un laboratoire scientifique.
Dans la porte de gauche, une série de portraits photo est rangée dans un tiroir central.
Nous reconnaissons les sept participants de la vidéo. Un des portraits est mis en avant dans un compartiment isolé. Le cadre de cette photo est de la même couleur que celle du revêtement du meuble. Nous y voyons une femme brune, d’une quarantaine d’années, son nom est Sunita.
En bas, nous reconnaissons trois « carottes » d’argile que les acteurs botswanais prélèvent dans le sol tout au long du film, ces cylindres sont de couleur grise.
Dans la porte de droite, il y a une série de tubes à essai contenant des liquides colorés : rouge, orange, jaune, vert, bleu, bleu indigo et violet. Un pot en céramique, peint en gris, semble devoir servir de réceptacle à un liquide intangible.
Le tube en cuivre, donnant l’illusion de traverser les trois parties du meuble, se finit en serpentin, descendant au dessus du récipient. L’aluminium, les miroirs, les néons, le cuivre, le nanomètre inversé et la vanne à sphère rouge confèrent à l’œuvre un côté rétro-futuriste. Avec un regard attentif, nous comprenons que ces éléments n’ont aucune fonction particulière mais ils nous renvoient, avec humour, à une esthétique futuriste « vintage ». Les sons mécaniques provenant des vidéos apportent la touche finale à cette harmonie.
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